lundi 26 novembre 2007

La participation du PS à la Convention : un dialogue oui, un jeu de dupes non !

Le PS veut que notre pays sorte de la crise.
Du jamais vu dans notre pays. Demain, ce sera le 170ème jour sans gouvernement fédéral !
De déclarations en communiqués, les leaders libéraux et sociaux-chrétiens détournent l'attention de nos concitoyens sur leur réelle incapacité à gouverner ensemble.
Dans le monde entier, les observateurs s'inquiètent pour nous.
Mais chez nous, l'Orange bleue, qui a exclu le PS des négociations, n'assume toujours pas sa responsabilité de sortir notre pays du vide de pouvoir dans lequel elle l'a plongé.
Malgré la position constructive du PS, les libéraux et sociaux-chrétiens ne sont, jusqu'à présent, pas en mesure de dire ce qu'ils proposent à nos citoyens.Ils ont choisi de gouverner ensemble. Ils se doivent, dès lors, de prendre leurs responsabilités.
Le PS prendra les siennes le moment venu. Mais, il ne lui n'appartient quand même pas de trouver le moyen de concilier les points de vues du MR, du FDF, du VLD, du CD&V, de la NVA et du CDH !
Le PS ne va pas soutenir un gouvernement de centre-droit qui va faire des cadeaux aux plus nantis tout en refusant de prendre les mesures qui s'imposent pour alléger les factures énergétiques des ménages.
Le PS veut accomplir un travail sérieux et constructif pour notre pays et nos concitoyens.Le PS est ouvert à un dialogue respectueux de tous.
Il n'est toutefois pas disposé à participer à un jeu de dupes.L'idée de réunir des responsables politiques hors du gouvernement pour traiter des questions institutionnelles apparait de plus en plus comme une manoeuvre de diversion pour masquer une réelle incapacité du MR-VLD-CD&V et CDH à trouver, entre eux, les termes d'un compromis pour une réforme institutionnelle.
Le PS constate qu'au stade actuel, ce projet, baptisé « Convention », n'est pas en mesure de dégager des solutions durables pour le pays.
Le PS n'était demandeur d'aucune régionalisation supplémentaire. Toutefois, vu les blocages graves que rencontre notre pays, le PS s'est dit ouvert à une discussion pour autant qu'un certain nombre de conditions soient réunies.
1. Reconstruire un climat de confiance afin de permettre un dialogue respectueux de chacun.
Or, que constate-t-on depuis les gifles infligées aux Francophones avec le vote unilatéral de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde et le refus de nommer trois bourgmestres de la périphérie bruxelloise démocratiquement élus ?
- aucun engagement n'a été pris par des partis flamands à renoncer à utiliser leur majorité numérique pour imposer aux francophones des décisions dont ils ne veulent pas ;- aucun parti flamand ne s'est engagé à rechercher une solution négociée pour BHV comme les présidents des 4 partis francophones l'ont demandé ;
- les trois bourgmestres de la périphérie bruxelloise n'ont toujours pas été nommés. En réalité, rien ne garantit la bonne volonté des partis flamands à préserver la cohésion de notre pays dans un nouvel équilibre négocié. Au contraire, le cartel CD&V-NVA parle toujours de scission de la sécurité sociale.
2. Accomplir un travail sérieux et constructif pour notre pays et nos concitoyens.
Le PS est ouvert à un dialogue respectueux et constructif, pas à un jeu de dupe dénigré par ceux qui le mettent en place. En effet, certaines attitudes sont révélatrices du scénario qui se prépare. La Convention est dénigrée par ceux qui la proposent. Ainsi, le leader du MR a dit que la convention est mise en place parce qu' « il est bon de laisser s'exprimer encore une fois la vieille garde mais au moment décisif, il reviendra à la nouvelle génération de résoudre la question ».Quel crédit peut-on apporter à cette convention dans ces conditions ? Comment ne pas penser qu'à la place d'un lieu de dialogue sérieux et responsable, la Convention n'est qu'une manoeuvre pour sauver l'Orange bleue ?
3. Définir dans le détail le point de vue des francophones.
Le PS considère qu'avant d'entamer une négociation avec les partis flamands, les partis francophones doivent définir ensemble une position commune pour pouvoir défendre efficacement les intérêts des Wallons , des Bruxellois et des francophones en général.Il faudra notamment répéter ensemble, entre francophones, que nous sommes opposés à toute scission de la sécurité sociale dans toutes ses branches (soins de santé, allocations familiales, etc.).Il faudra aussi répéter notre volonté d'élargir la Région de Bruxelles-Capitale afin notamment de donner un territoire qui relie directement la Wallonie à Bruxelles.
Comme la majorité des citoyens, le PS considère inacceptable de laisser le pays sans gouvernement fédéral depuis 170 jours .
L'Orange bleue doit maintenant dire clairement si elle est capable ou non de former un gouvernement et pour que faire.
Une fois, le gouvernement formé, le PS, quant à lui, pourrait alors éventuellement participer à un dialogue dans une convention, au Parlement ou partout où un dialogue est utile.
Une éventuelle participation du PS n'est possible que si les conditions énumérées ci-dessus sont réunies.

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