mercredi 29 octobre 2008

Taxe fédérale sur les billets d'avion

Rudy Demotte, Ministre-Président de la Région wallonne, et André Antoine, Ministre wallon en charge de la Politique aéroportuaire, s’étonnent des déclarations de Didier Reynders relatives à l’imposition d’une taxe fédérale sur les billets d’avion.
Rudy Demotte et André Antoine rappellent combien l’imposition d’une taxe pouvant aller de 5 à 50 euros sur chaque billet d’avion reviendrait à menacer durablement l’activité économique engendrée par les deux fleurons aéroportuaires wallons. Avec les conséquences que l’on peut imaginer sur les quelque 12.000 emplois directs et indirects qui y sont liés.
Ce faisant, si, lors du conclave budgétaire, les Ministres-Présidents régionaux ont été informés du projet de taxe sur les billets d’avion du Gouvernement fédéral, Rudy Demotte a, au nom du Gouvernement wallon, immédiatement fait part de son rejet d’un tel projet.
Rudy Demotte et André Antoine notent dans la sortie de Didier Reynders une regrettable tentative de se défaire de la responsabilité d’une taxe qu’il a proposée à ses collègues du Gouvernement fédéral.
Les Ministres wallons soulignent en outre que Didier Reynders devrait profiter de sa qualité de Ministre des Finances pour favoriser l’essor économique de la Wallonie plutôt que d’en faire un débat politicien qui oublie l’intérêt fondamental des aéroports régionaux wallons.
Aussi, Rudy Demotte et André Antoine réitèrent l’appel à la concertation avec l’ensemble des parties concernées aux niveaux belge et européen qu’ils ont lancé le 15 octobre dernier. Un appel auquel le Gouvernement fédéral, en ce compris le Ministre des Finances donc, n’a pas encore jugé bon de répondre.
Pour les Ministres wallons, il est singulier que l’autorité fédérale demande d’un côté un soutien financier des Régions tandis que de l’autre elle refuse de prendre en compte les demandes légitimes qu’elles formulent.
Rudy Demotte et André Antoine invitent à un respect mutuel des partenaires institutionnels.
C’est notamment au nom de ce respect mutuel que le Gouvernement wallon, bien conscient des besoins du Gouvernement fédéral pour boucler son budget, s’est toujours dit prêt à oeuvrer activement à la recherche d’une solution alternative. Et ce, soit par la définition de modalités de mise en oeuvre qui éviteraient tout effet pervers pour l’économie régionale, soit par l’entremise d’un autre type de taxation.

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